Ces dernières années, au nom d’importants accords bilatéraux, la République Populaire de Chine exige du Népal la plus grande fermeté à l’endroit de sa minorité tibétaine.
La mise en place de la «One China Policy» contraint ainsi le Népal à fermer ses frontières et à traquer les clandestins tibétains pour les renvoyer en Chine. Cet arsenal coercitif s’accompagne d’interdictions qui stigmatisent la communauté tibétaine : interdiction de se réunir et de manifester, d’exprimer des opinions politiques, de réclamer l’indépendance du Tibet ou encore de brandir le drapeau tibétain.
À l’heure où le Dalaï Lama a pris sa retraite politique et où les soutiens internationaux de la cause tibétaine ont plié face aux arguments de la superpuissance chinoise, jamais le sort des Tibétains, apatrides et privés de leurs droits fondamentaux, n’est apparu aussi sombre.